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 L'ENTRAINEMENT DU CHIEN DE SPORT

Pour bien comprendre comment entraîner son chien, il faut connaître les particularités de cet animal par rapport à nous :
  •     un animal extrêmement endurant (parmi les plus endurants des animaux de la planète)
  •     un animal qui a du mal à gérer sa température interne (cf dossier sur les coups de chaleurs)
  •     un animal beaucoup plus rapide que les humains (course à 4 pattes).
Les priorités de l’entraînement du chien vont donc être axés sur deux axes :
  •     Le mental : motiver le chien à la traction
  •     Développer son potentiel génétique d’endurance
DEVELOPPER LE MENTAL
 

En fait il s’agit de la partie la plus importante car un chien étant naturellement sportif et en forme (hormis les toutous canapé), vous obtiendrez plus facilement des résultats avec un chien motivé et peu entraîné qu’avec un chien parfaitement entraîné mais stressé et ne pouvant pas en course développer son potentiel.
  •     1-le harnais : ne mettez le harnais au chien que pour les entraînements et les courses de manière que le chien associe harnais et effort-excitation. Ainsi, avant une course, le simple fait de mettre le harnais du chien au dernier moment lui permettra de se préparer déjà au départ. Pour le reste utiliser un collier classique.
  •     2-pendant l’entraînement : c’est la préparation principale – la traction " pure " doit être limitée dans le temps (sauf chien fugueur) et forcément associée au galop. Ainsi, chaque fois que vous vous attachez à votre chien, il faut le mettre en état d’excitation pour qu’il se lance. Pour cela, l’idéal est de décompter un départ en le motivant de façon positive. Un 3-2-1-GOOOO ! suffit, ne décomptez pas depuis 5 cela fait trop long et en course à bout de souffle, c’est très dur de décompter longtemps. Car le but de ce manège est bien sûr de mettre le chien en état d’excitation lui intimant le désir de courir, mais ce système servira aussi, pendant la course à relancer son chien dans certaines zones en relançant un décompte. Donc lancer toujours le même type de départ ! Dès le GO, lancez-vous le plus vite possible pour ralentir au minimum l’animal. Pendant sa traction, encouragez le discrètement régulièrement et essayez de tenir le rythme. Dès que le chien ralentit, et repasse au trot ou se cale à côté de vous, libérez le et laisser le en libre toujours devant vous. Refaites ce type de départ aussi souvent que le chien reste motivé. N’hésitez pas au début à ne faire que un ou deux départ et peu de distance. Le chien doit comprendre, qu’un fois accroché à vous, il doit être devant et vous tracter.
SURTOUT NE PUNISSEZ OU NE GRONDEZ JAMAIS VOTRE CHIEN , MEME SI IL N’A PAS COURU, VOUS NE FEREZ QU’ACCENTUER LE STRESS DE L’ANIMAL.

L'ENDURANCE ET LA VITESSE


Pour le canicross, la vitesse compte peu – par contre, pour le VTT et le ski, la vitesse du chien est très importante.
TRAVAILLER L'ENDURANCE
Première règle : abandonnez avec le chien les règles strictes et stressantes des fractionnées. L’entraînement doit être un jeu positif, et tout règle contraignante va stresser l’animal et l’empêcher de " se lâcher ". L’objectif est donc de travailler le fractionné en surveillant la motivation du chien.
PRIVILEGIER LE VTT ET LE LIBRE
SI votre chien est fugueur, vous n’avez pas le choix et seul la traction est possible, dans ce cas, là aussi préférez le VTT pour respecter la vitesse de l’animal.
Pour les chiens non fugueur : c’est l’idéal. Vous allez pouvoir avec votre VTT faire travailler le fractionné à votre chien en choisissant des parcours un peu vallonné : pendant les montés, le chien va trottiner et récupérer, pendant les descentes, vous pourrez motiver la vitesse du chien et parfois même le pousser en passant devant lui (attention, dans ce cas, de bien connaître l’état de forme de votre chien et de ne pas lui causer un coup de chaleur). Si vous avec des parcours plats, alterner des parties rapides et d’autres plus lentes afin de laisser le chien récupérer après des périodes très rapides.

Les distances d’entraînement : attention, en libre, le chien va parcourir facilement le double du maître ! Au départ, lancez vous dans des distances courtes (inférieures à 10km) pour tester votre chien et augmenter progressivement les distances : un chien bien entraîné peut supporter facilement deux entraînements de 30km par semaine (toujours à la fraîche bien sûr, cf le dossier sur le coup de chaleur)
Les rythmes d’entraînement : dans une semaine, deux entraînements soutenus suffisent, et une balade sportive (en course à pied à l’occasion par exemple de votre entraînement, il faut penser à vous aussi) par jour (entre 5 et 10km). Réservez un jour de repos et de préférence le samedi ou la veille de la course si elle n’a pas lieu le dimanche, afin de laisser le chien emmagasiner de l’énergie " à revendre " le jour de la course.

En fait le plus compliqué est de concilier votre entraînement et celui du chien : si vous travaillez sur route (n’emmenez pas votre chien), si vous courez en forêt, emmenez le !
   
LE CONTROLE DE L'ENTRAINEMENT


Attention de bien contrôler l’entraînement afin de ne pas " casser son chien " car la récupération d’un chien surentraîné est très difficile. Il faut surveiller les points suivants :

  •     le chien ne s’excite plus pour aller à l’entraînement
  •     le chien fatigue plus vite que d’habitude
  •     le chien ne reste pas devant vous
  •     le chien maigrit
  •     le chien fait de la diarrhée ou des vomissements

Tous ces points nécessite l’arrêt du programme d’entraînement et de trouver la cause car forcer ce type chien peut soit causer un surentraînement, soit aggraver une pathologie sous jacente. Le chien ne masque rien, si celui-ci n’est pas enjoué, stoppez les entraînements. 

Rédacteur : DR Gilles